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CULTURE JAMMING

Le culture jamming (« sabotage culturel » en français) est apparu dans la société contemporaine afin de contester, de dénoncer par l’humour ou l’agressivité des productions de la communication et des médias. La publicité s’efforce continûment de composer une vision édulcorée ou sublimée de l’existence. Campagne après campagne, les agences de publicité façonnent l’univers des marques, attribuant artificiellement à leurs produits des vertus singulières, de les rendre désirables, voire indispensables. En réponse à cela, les comités anti-pub, vandalisent violemment des campagnes d’affichage. Cela agace aussi certains artistes, souvent des street-artists (ou artistes urbains) hostiles à cet imaginaire de consommation. .

Nous avons pris l’exemple de quelques street-artists français contemporain (ou artistes urbains) spécialistes du genre. C’est le cas de Dran, dont le style est identifiable par le trait maîtrisé de ses dessins alliés à des images réelles et teintés d’humour noir. Les morceaux de cartons d’emballages de différentes marques lui inspire des dessins pessimistes, qu’il confronte avec le logo de la marque, dont le message est souvent plus proche de la « vraie vie » que le « monde merveilleux de la publicité », souvent très loin des vérités âpres du quotidien. (1) Bonne Maman, Dran, pinterest.com ZEVS, lui, (prononcer ZEUS) est qualifié de « serial pub-killer et « visual- kidnappeur », et est réputé entre autre pour sa manière de liquéfier des logos connus, tels que ceux de Coca-Cola, Chanel (2) (3) Liquidated Logo, ZEVS, stripart.com ou encore McDonald’s. Une telle démarche répond à la logique des ad-busters (« casseurs de pub » en français) qui rêvent de purifier une société submergée par la publicité. Avec ZEVS, les marques donnent le sentiment de s’effacer, ces coulures rappellent aussi très habilement le nettoyage des tags sur les murs des rues. Les artistes s’amusent avec les marques, ils jouent avec les logos, les mots… Certaines Å“uvres « débordent » visuellement de marques, à la façon des villes d’aujourd’hui. En effet, il est souvent reproché aux annonces commerciales d’envahir le paysage urbain et d’enlaidir les rues de ses visuels tapageurs. C’est l’exemple de Speedy Graphito, artiste urbain contemporain, avec ses Å“uvres, qui présentent une vision globale colorée et effrayante de la société ultra-consumériste dans laquelle nous vivons. (4) Top of the roof, Speedy Graphito, speedygraphito.free.fr Parfois, les artistes vont encore plus loin que de dénoncer seulement la société de consommation. Ils abordent des causes graves comme les inégalités de richesse ou le racisme. EZK, artiste graffeur combine texte et image dans des formules choc et des « jeux de maux » bien touvés. Il détourne quelques marques de luxe pour la bonne cause pour sa campagne ART AGAINST POVERTY: « Dans quel monde VUITTON », (5) Dans quel monde VUITTON, EZK, ezkstreetart.fr  Â« Pas de CARTIER », « DIOR’s et déjà condamné », etc. L’artiste Bruno Peinado lui, s’engage contre le racisme avec sa version

métissée du Bibendum de Michelin The Big One World. La pigmentation brune, la chevelure « afro » et la posture de protestation transforment l’aspect de la célèbre effigie et lui assignent un nouveau rôle. Ces éléments sont en effet les signes de la lutte contre les discriminations raciales.

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